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Figures de l'élément «Comme nous pourrions penser›, la fiction technique de Vannevar Bush»

  • Fig. 1

    Le «Core Dump» est un fichier qui renferme une représentation de la mémoire lors d’un crash logiciel. On peut le consulter pour comprendre les causes de l’erreur du programme.

    [Sources] Changa_Lion, photographie d’écran, système d’exploitation Linux, Flickr, novembre 2006. Image ©Changa_Lion.

  • Fig. 2

    Le passage informatique à l’an 2000, couramment appelé «bug de l’an 2000», a révélé des problèmes de conception portant sur le format de date inscrit dans les mémoires des machines, 00 correspondant à l’année 1900 au lieu de 2000. Bien que de nombreux dysfonctionnements devaient se produire, les réparations et mises à jour des programmes firent qu’aucun cas critique ne fut signalé. Sur cette photographie, la pendule affiche 1900 au lieu de 2000. 

    [Sources] Photographie d’un affichage lcd dans l’École Centrale de Nantes, 3 janvier 2000, Wikipedia. Image sous licence libre cc by-sa3.0.

  • Fig. 3

    Le correcteur orthographique de l’iPhone est un bon exemple de la volonté de résoudre par l’automatisme la complexité du langage humain, fut-ce jusqu’à l’absurde. 

    [Sources] Capture d’écran iPhone, système d’exploitation Apple ios‚6. Résolution d’écran de l’iPhone‚4‚: 960‚x‚640‚px, 326‚ppp.

  • Fig. 4

    I Love you est une œuvre de Jacques Perconte où le code source des photographies numériques de son «amoureuse» est altéré par l’insertion automatique du mot «love» au sein des données de l’image. La variable qui déforme l’architecture du code est recalculée à chaque chargement de l’image dans un navigateur web. Comme le dit l’auteur, il résulte de ce travail du code «l’apparition d’artefacts tels que la pixellisation, la déformation, l’addition de nouvelles couleurs, la réinterprétation partielle ou totale de l’image, la disparition du sujet et voire même l’impossibilité absolue au navigateur d’afficher l’image: apparition d’une icône brisée.» Cette façon de faire manifeste le travail d’une erreur d’un programme.

    [Sources] Jacques Perconte, I Love You, 2005. Image ©Jacques Perconte.

  • Fig. 5

    Jacques Perconte, i=i&ii=11&iii=130.jpg, extrait de l’œuvre I Love You, 2005.

    [Sources] Image fournie par l’artiste, ©Jacques Perconte.

  • Débuté en 1942, le projet secret Manhattan avait pour but de développer la bombe atomique. Afin d’éviter d’attirer l’attention des espions ennemis, le gouvernement étasunien construisit sur plus de 60000 hectares dans l’Est du Tennessee une ville secrète nommée Oak Ridge, qui abrita jusqu’à 75000 habitants. Cette installation clôturée était gardée de tous côtés par des gardes armés. Tenus au secret, la plupart des employés n’avaient pas conscience de ce qu’ils faisaient jusqu’à ce que les bombes nucléaires furent larguées sur le Japon en 1945. Ed Westcott, seul photographe autorisé à «Atomic City», a documenté cette période particulière.

  • Fig. 6

    Au sein de l’usine y-12 à Oak Ridge, des employées du projet Manhattan manipulent les panneaux de contrôle de spectroscopes servant à fabriquer de l’uranium.

    [Sources] A. Taylor, «The Secret City», The Atlantic, 25 juin 2012. Image „©Ed Westcott.

  • Fig. 7

    Au sein de l’usine y-12 à Oak Ridge, des employées du projet Manhattan manipulent les panneaux de contrôle de spectroscopes servant à fabriquer de l’uranium.

    [Sources] A. Taylor, «The Secret City», The Atlantic, 25 juin 2012. Image „©Ed Westcott.

  • Fig. 8

    La salle de contrôle principale de l’usine d’enrichissement d’uranium k-25.

    [Sources] A. Taylor, «The Secret City», The Atlantic 25 juin 2012. Image „©Ed Westcott.

  • Fig. 9

    Contrairement à Google et Microsoft qui investissent pour améliorer l’efficacité de leurs propres «centres de données», Facebook a lancé en 2011 l’Open Compute, une plateforme «ouverte» documentant tous les éléments physiques et logiciels entrant dans la conception des datacenters, afin que d’autres entreprises puissent en profiter. Situé à Prineville (Oregon), ce bâtiment appartenant à Facebook se veut plus ouvert que ses prédécesseurs. L’effet «boite noire» serait minimisé par l’ajout d’une cour intérieure et de connexions avec les bâtiments adjacents. Ce centre, l’un des plus grand jamais construits, «économise» de l’énergie par l’action rafraîchissante du vent. 

    [Sources] T.Simonite, «Inside Facebook’s Not-So-Secret New Data Center», mit technology review, 7avril 2011, et J.Kushins, «How Facebook Is Building Next-Gen, Hyper-Green Data Centers», Co.Design, 16 août 2012. Image „©Jason Madara.

  • Fig. 10

    Le centre de Prineville contient assez de stockage et de capacité de calcul pour la moitié des besoins de Facebook (chiffres de 2011). En janvier 2014, Facebook comptait 1300000 utilisateurs. Le stockage des données personnelles et le profilage des utilisateurs ont donné lieu à de nombreuses controverses.

    [Sources] T.Simonite, «Inside Facebook’s Not-So-Secret New Data Center», mit technology review, 7avril 2011. Image „©Jason Madara.

  • En 1945, Vannevar Bush invente sur le papier une machine capable de comparer, de relier et d’annoter des documents scientifiques afin de créer un «nouveau livre», personnel et partageable: «Cet appareil se compose d’un bureau et bien que l’on puisse présumer le faire fonctionner à distance, c’est surtout le meuble où l’on travaille. Sur le dessus, on trouve des écrans translucides inclinés sur lesquels des documents peuvent être projetés pour une lecture confortable. On y trouve un clavier et plusieurs ensembles de boutons et de leviers. Autrement, on dirait un bureau ordinaire.» Des dizaines d’années plus tard, les «liseuses» et «tablettes» tactiles s’apparenteront, de façon incomplète, à cette fiction technique.

    [Sources] V. Bush, «As we may think», The Atlantic Monthly vol.176, no1, juillet 1945, p.101-108. Traduction de l’auteur.

  • Fig. 11

    Illustration du memex. 

    [Sources] V. Bush, «As we may think», version condensée de l’article, Life, 10 septembre 1945, p.112-124. Reproduit dans: N. Wardrip-Fruin et N. Montfort (dir.), The New Media Reader New-York, mit Press, 2003, p.37-47. Image „ Life.

  • Fig. 12

    Ce «supersecrétaire» mécanise le travail du chercheur en lui fournissant de quoi enregistrer les informations qu’il choisit, et la forme finale de ce travail. 

    [Sources] V. Bush, «As we may think», version condensée de l’article, Life, 10 septembre 1945, p.112-124. Reproduit dans: N. Wardrip-Fruin et N. Montfort (dir.), The New Media Reader New-York, mit Press, 2003, p.37-47. Image „ Life.

  • Fig. 13

    Illustration du memex. 

    [Sources] V. Bush, «As we may think», version condensée de l’article, Life, 10 septembre 1945, p.112-124. Reproduit dans: N. Wardrip-Fruin et N. Montfort (dir.), The New Media Reader New-York, mit Press, 2003, p.37-47. Image „ Life.

  • Fig. 14

    Vannevar Bush pense l’appareil photographique du futur comme une prothèse «à peine plus grosse qu’une noix». Celle-ci prend des images de 3mm de côté qui peuvent être projetées ou agrandies. Le déclenchement de l’appareil se fait via un cordon «proche des doigts». En 2013, les Google Glasses permettent de prendre une photographie par commande vocale. 

    [Sources] V. Bush, «As we may think», version condensée de l’article, Life, 10 septembre 1945, p.112-124. Reproduit dans: N. Wardrip-Fruin et N. Montfort (dir.), The New Media Reader New-York, mit Press, 2003, p.37-47. Image „ Life.

  • Fig. 15

    La couverture biface du livre-manifeste de Ted Nelson annonce un programme qui conteste la linéarité du projet. Le lecteur navigue de blocs textes en images dans des jeux d’allers-retours permanents. 

    [Sources] T. Nelson, Computer Lib. You can and must understand computers now / Dream Machines. New freedoms through computer screens — a minority report, auto-édition, 1974. Image „© Ted Nelson.

  • Fig. 16

    Pages intérieures du livre Computer Lib / Dream Machines.

    [Sources] T. Nelson, auto-édition, 1974. Images „© Ted Nelson.

  • Fig. 17

    Extraite du livre Dream Machines, cette page montre différents schémas du réseau Xanadu. À la suite de Vannevar Bush, et avant l’invention du premier traitement de texte, le projet Xanadu de Ted Nelson visait à établir un ensemble de règles permettant de créer, d’annoter et de partager des documents et des données dans un espace numérique. Au début des années 60, Ted Nelson eu l’intuition que le monde deviendrait un réseau d’informations interconnectées. Cette écriture non linéaire s’incarne dans une structure de liens ouverte et multi-dimensionnelles, forme qu’il nomma en 1965 «hypertexte». 

    [Sources] D. Rosenberg, «Hummingbird Futures», Cabinet, no 13, été 2004, et T. Nelson, «Xanadu» [1972], dans: Computer Lib. / Dream Machines, auto-édition, 1974, p. 54. Image „© Ted Nelson.

  • Fig. 18

    «Vue panoramique des hypertextes dans l’espace Xanadu. Les deux types de connections (liens et transclusions) peuvent s’entremêler dans des quantités variables — un paragraphe peut par exemple être connecté à de nombreux autres documents.»

    [Sources] T. Nelson, R. Adamson Smith, «Back to the future: Hypertext the Way It Used To Be», Project Xanadu, juillet 2011. Traduction de l’auteur.

  • Fig. 19

    «Contrairement au wysiwig [what you see is what you get], nous pouvons visualiser une page […] de multiples façons – par exemple en lui donnant une forme de cylindre. Différentes vues peuvent facilement être ajoutées.»

    [Sources] T. Nelson, R. Adamson Smith, «Back to the future: Hypertext the Way It Used To Be», Project Xanadu, juillet 2011. Traduction de l’auteur.

  • Fig. 20

    «La ligne de feu est particulièrement utile pour visualiser les origines des transclusions. [Sur cette image] la ligne de feu montre une transclusion d’un document compagnon vers le document actuel (espace Xanadu). La ligne de feu montre le document actuel et au moins une autre page voisine, les deux restant lisibles. On peut aussi choisir d’afficher l’ensemble des pages pour voir toutes les connections réciproques.»

    [Sources] T. Nelson R. Adamson Smith, «Back to the future: Hypertext the Way It Used To Be», Project Xanadu, juillet 2011. Traduction de l’auteur.

  • Dans son article sur «les livres à l’ère de l’iPad», Craig Mod commence par distinguer deux modes d’organisation du texte à l’écran. L’article explore ensuite différentes formes de lecture sur tablettes tactiles.

  • Fig. 21

    «Contenu défini — la signification adhère au contenant.» 

    [Sources] C. Mod, «Books at the age of iPad», mars 2010. Image „© Craig Mod.

  • Fig. 22

    «Contenu sans forme — la signification est la même quelque soit le contenant.» 

    [Sources] C. Mod, «Books at the age of iPad», mars 2010. Image „© Craig Mod.

  • Annoncée en janvier 2010 en même temps que l’iPad1, l’application iBooks pour terminaux mobiles fonctionnant sur le système d’exploitation ios permet de lire et d’acheter des formats de documents Epub et pdf. La version2 (janvier 2012) permit de consulter des textes contenant des modules audio et vidéo. La version3 (octobre 2012) ajouta à cela la possibilité de changer les couleurs de l’interface, de choisir sa police de caractère, de surligner des passages ou de chercher une définition d’un terme. La mise en page prend par défaut l’apparence d’un livre dont il faut tourner les pages. Il est possible de choisir un mode «déroulant» («scroll»), où le texte se lit de manière continue, comme sur une page web. En novembre 2013, Apple modifia l’apparence de l’application pour la rendre cohérente avec le style «flat design» (design à base d’aplats), qui vise à supprimer les textures «réalistes» ou tout autre élément pouvant suggérer une profondeur «en trompe l’œil» (bordures, dégradés, etc.). Si ce débat stylistique rejoue dans le champ du numérique d’anciennes controverses sur la place de l’ornement, il nous semble qu’il occulte des enjeux plus fondamentaux portant sur les modalités de parution et de circulation des textes au sein des programmes.

  • Fig. 24

    Capture d’écran de l’application iPad Apple iBooks, système d’exploitation ios4, 2012. L’application iBooks s’ouvre sur une bibliothèque en bois dans laquelle sont rangés les derniers livres téléchargés dans la tablette. 

    [Sources] Xema, «Según como lo mires, pero dame una pista», MakeMeMinimal. Image „© Apple Inc.

  • Fig. 25

    Jaquette de la cartouche 100 Livres classiques, développé par Genius Sonority et édité par Nintendo, console Nintendo ds, mars 2010. La sélection des livres de cette version française se base sur la collection Folio de l’éditeur Gallimard, de laquelle sont extraits des ouvrages tombés dans le domaine public. La jaquette reprend l’apparence d’une bibliothèque en bois, tandis que la forme de la console de jeu, avec ses deux écrans, se rapproche d’un livre imprimé. 

    [Sources] L. Birba, «100 Livres Classiques arrive sur ds», Jeux-Actu, janvier 2010. Image „© Nintendo.

  • Fig. 26

    Détail du surlignage du texte dans l’application iPad Apple iBooks, capture d’écran, système d’exploitation ios4, 2012.

    [Sources] Image „© Apple Inc.

  • Fig. 27

    Détail de l’application iPad Apple Notes, capture d’écran, système d’exploitation ios4, 2012. On notera l’intérêt porté aux textures du cuir. 

    [Sources] Image „© Apple Inc.

  • Fig. 28

    Détail de l’application iPad Apple Agenda, capture d’écran, système d’exploitation ios4, 2012.

    [Sources] Image „© Apple Inc.

  • Fig. 29

    Capture d’écran iPad de l’application Apple iBooks v.3. Depuis mai 2011, ce programme est fourni avec une adaptation de Winnie l’ourson, livre pour enfants publié par Alan Alexander Milne en 1926. Résolution d’écran de l’iPad2: 1024x768px, 264ppp.

    [Sources] S. Coles, «What the iPad Is Missing (No, It’s Not a Camera)», Fast Company, avril 2010. Image „© Apple Inc.

  • Fig. 30

    Publicité Apple pour l’iPad première génération. 

    [Sources] «Pub iPad: la tablette tactile d’Apple», La Réclame, mars 2010. Image „© Apple Inc.

  • Fig. 31

    Captures d’écran de l’application iPhone iBooks v.3.2. Les étagères en bois de l’ancienne version d’iBooks ont été remplacées par des dégradés. L’animation de changement de page est toujours présente. Ce «redesign» conserve donc, sous forme fantôme, les métaphores de la bibliothèque. Système d’exploitation ios7, novembre 2013. Résolution d’écran de l’iPhone5: 1136x640 px, 326ppp.

    [Sources] C. Wilson, «Update to iBooks bring a ios7 redesign», MacDaily, novembre 2013.